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Pont du Diable ou Pont Krac’h

Prad Paol - Situer

Des explications fantaisistes ont longtemps été colportées à son sujet : il aurait 1000 ans, “pont gaulois”, etc. Il aura fallu une étude approfondie sur le sujet par Bernard LE BEC afin de retrouver son origine.

Une croix marque l’extrémité du pont côté Lannilis.

Le Pont Krac’h a été restauré en 2007-2008 par l’association “Plouguerneau Nature Environnement”. 

Auteurs

Patrimoine des Abers
L’association PATRIMOINE DES ABERS, à but non lucratif, oeuvre depuis 2006 pour recenser, inventorier, valoriser et faire connaître le patrimoine des communes de LANNILIS et…

La légende et le folklore

Tous les récits légendaires et/ou folkloriques ont été regroupés sur cette page.

le “pont” vers 1920

Petite histoire du pont

1549 : Établissement du moulin du Diouris
1630 : Carte du sieur Hardy, qui répertorie les ponts capables d’assurer le passage des troupes en mouvement avec leur matériel et les canons. Il y a un « Pont Grach » sur la rivière. (Cf “Chroniqueurs et historiens de la Bretagne…” PUR/ICB2001, pages 240-241). Est-ce le même ?
1762 : naufrage : le pertuis existe, il n’y a pas de pont au lieu appelé actuellement Pont-Krac’h…
1769 : Carte d’Ogée. Dans son “Atlas de Bretagne”, la voie Lesneven – Lannilis traverse l’Ac’h à hauteur du Diouris. Par le gué de Baniguel ou par un pont en profitant de la chaussée du moulin ?

  • Au Moyen-Age ou au début de l’Époque Moderne (15, 16,17èmes siècles) on y a construit un passage pour bateaux d’une largeur de 2.80 mètres avec peut-être un système d’écluses. Probablement pour le passage de petites barques de l’estuaire de l’Aber vers le fond de la ria.
  • Le pont figure sur les cartes du début du 17ème siècle. Il a donc une importance économique ou stratégique à cette époque.
  • Au début du 19ème siècle, un meunier de Plouvien, M. Ugen, qui a acquis le pont à la suite de la Révolution, y fait construire un moulin à eau, du côté de Plouguerneau. On y voit encore les vestiges et la probable maison d’habitation.
  • Vers 1820, les mairies de Lannilis et Plouguerneau demandent au Préfet de rétablir le passage sur le pont pour la fréquentation des deux rives: les meuniers du Moulin du Diouriz demandent la désobstruction des arches du Pont Krac’h car leur moulin, de fait de la retenue d’eau, ne peut plus fonctionner correctement.
  • En 1823, les Ponts et Chaussée proposent un plan de surélévation de 2m du pont et la création sur le lit de la rivière d’un passage de 4 m de large pour les bateaux qui font le commerce du goémon et du bois de chauffage entre Lilia, Landéda et le port du Diouriz. Les deux communes refusent ce plan.
  • La construction du “pont du diable” n’a pas été sans conséquence sur le débit de la rivière Doëna, et sur son envasement. Le propriétaire du moulin du Diouris, situé en amont, s’en est plaint au Préfet au XIXiè siècle (lire le document)
  • Au début du XXème siècle, le pont était en bon état, tout de pierres, et accessible aux piétons et charrettes.
  • Après la 2nde guerre mondiale, ayant perdu son intérêt économique, il commence à se détériorer
  • 1983 : début des démarches pour sa sauvegarde
  • Fin du XXème siècle : restauration du pont, probablement dans l’état où les aménagements successifs l’ont façonné

De façon générale, bien peu de faits tangibles pour expliquer l’origine et la fonction de l’ouvrage, et pourtant un véritable pont permettant à la troupe et au canon de se déplacer plus rapidement est un atout important qu’il est vital de faire figurer sur les cartes militaires, et à l’époque de Vauban notamment (qui a conçu le plan de défense du littoral) on ne badine pas avec cela.

Illustration du flou entourant l’ouvrage : (compilation réalisée par Bernard LE BEC)

Au vu de cela, réalisation par Bernard LE BEC d’une étude historique, publiée à compte d’auteur en 2008 :

(consulter le document complet)

Description du bâti pré-existant

Dans un document richement illustré et très détaillé, Bernard Le Bec nous permet une vision claire de la structure telle qu’elle se présentait encore en 2007.

 

(consulter le document de 19,7 Mo)

 

 

 

 

Un "pont" objet de la curiosité scientifique

Le 20 juillet 2006, Bernard Le Bec guidait les membres de la Société Archéologique du Finistère le long de l’aber Vrac’h, à la découverte de la diorite micacée de Lannilis et du “Pont du Diable, construction dont l’histoire n’avait encore été racontée sérieusement par personne.

2008 : chantier de restauration du pont

À l’initiative de l’association Plouguerneau Nature Environnement qui a su mobiliser les énergies et les financements autour de cette réalisation. Les travaux s’étalèrent de mars à juin 2008, et la presse en a suivi les progrès :

Septembre 2016 : conférences sur la véritable histoire de l'ouvrage

Affiche de la conférence

 

À l’occasion des Journées du Patrimoine 2016, Bernard LE BEC a proposé deux conférences largement illustrées sur l’histoire, ancienne et récente, de ce “pont” qui n’en est pas un.

De la légende à la reconstruction, documents à l’appui, une démonstration sans faille qui reprend l’étude et le suivi du chantier.

(télécharger le volumineux diaporama : 162 Mo)

(bientôt disponible…)

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