Château de Troménec (disparu)

Historique succinct

Construit au milieu du XVème siècle, le dernier habitant n’était autre que François Marie Le Bihannic de Troménec maire de Landéda de 1818 à 1828. Il quitta le château lors de son mariage le 4 prairial de l’an 11 ( 24 mai 1803 ) le couple s’installera au château de Bellevue à Landéda, y naîtra son fils Charles, qui avec le chevalier de Fréminville raconteront la rocambolesque  histoire du duel entre Guillaume Simon de Troménec et François Maillé de Kermavan.

Abandonné, le château tombera alors peu à peu en ruine, sera vendu en pierres de construction, puis rasé lors de la construction de la station de pompage d’eau de la ville. Aujourd’hui il ne reste plus rien du château de Troménec (manoir fortifié), juste quelques cartes postales montrant l’ultime vestige, une tour.

Louis Le Guennec

Extrait du livre “Le Finistère monumental Tome 2 Brest et sa région” :

Les ruines du manoir de Troménec s’élèvent à 300 ou 400 mètres de la chapelle, au bord d’un lavoir, dans le vallon qui descend vers l’anse Saint- Antoine, à l’Aber-Vrac’h. Ces ruines, assez importantes et toutes noyées de végétation, il y a une douzaine d’années ont été acquises par un boucher de Lannilis qui les a exploitées comme carrière, épargnant seulement le pan de façade où s’ouvre un élégant petit portail en anse de panier surmonté d’une contre-courbe et deux autres portes cintrées plus petites. L’hiver ce manoir devait baigner littéralement dans l’eau du ruisseau où trempe encore, un peu plus bas, une tourelle à meurtrières démantelée. Un colombier coiffé de verdure se dresse à côté, dans le courtil, au-dessus d’une sorte de caveau précédé d’une arcade de pierre. Le jardin muré voisin, aux angles garnis de tourelles, dépend de la villa de Bellevue, bâtie par les derniers Le Bihannic de Troménec près de la demeure croulante de leurs ancêtres. 

Extrait des cahiers de Landéda

Extrait du cahier de Landéda N° 21 du 21 mars 1989 :

“Le château de Troménec avait une cour fortifiée avec un portail défendu par une tour. Les ruines sont en partie cachées par les arbres. La partie qui trempe au sud dans un marais se compose des débris de quatre murs et d’une tourelle attenante. Celle-ci est située an Nord; elle est pentagonale et assez bien conservée. On peut monter par un escalier au sommet de la tour, espèce de plate-forme d’où l’on a une jolie vue sur les restes du château, la prairie, les bois, la chapelle et toute la campagne environnante et où l’on peut même faire des repas champêtres.

(…) De là, on peut monter encore par quelques pierres branlantes couvertes de lierre, au point le plus élevé des ruines. En descendant, on remarque, dans l’escalier, une grande rosace ronde formée de pierres triangulaires, soutenues par un pilier et qui soutient elle même la plateforme.”