Moulin de Guiziou

Le Drennec

Bordée par l’Aber Wrac’h et l’Aber Benoît, Le Drennec occupe dans la géographie de la Communauté des Communes de Plabennec et des Abers une place spéciale, marquée par le mariage de la terre et de l’eau.

Le Drennec faisait partie de la paroisse primitive de Plabennec.

Le moulin

Dans les chemins creux de la campagne, le pas tranquille et souple de sa vieille jument blanche est connu de tous. Il fait partie du décor champêtre, comme les fleurs du bord de la route: primevères, violettes. C’est Job (dernier meunier du Moulin de Guiziou) qui passe. Juché sur les sacs qui s’entassent dans sa charrette, Job va livrer la farine et le son dans les fermes du voisinage. Vivant depuis 70 ans dans la farine, Job Marrec sera le dernier meunier du coin.

Son moulin se tapit au creux d’un petit vallon. Dans les “mêziou” du Drennec au lieu-dit Guiziou, on était meunier de père en fils. Job avait quatre ans quand son père quitta son moulin de Saint-Thonan à Lannon pour celui de Guiziou. Très tôt il fut initié à tous les secrets qui donnent la bonne farine. De temps en temps,le meunier quittait l’obscure chambre des meules pour effectuer les livraisons. Avec son cheval, il allait de ferme en ferme, porté le grain broyé et, de ses tournées, ramener du grain à moudre. Tous les lundis, il se rendait à Lesneven: c’était jour de marché. Et Job y proposait sa farine de blé noir ou d’avoine.

Le moulin de Gouziou était un moulin à trois puis à deux roues dites “pirouettes” ou roues horizontales. Il posséda cinq paires de meules (acte 1910), trois paires de meules jusqu’aux années 40 et deux paires de meules, vers la fin.