Le moulin de Kerniguel

Le moulin de Kerniguel est indiqué sur la monographie de Plouguerneau entre Hellez et Rannenezi. Notons que le nom Kernigell pourrait signifier “vanneau”, un oiseau que l’on rencontre dans les plaines marécageuses que l’on doit fouler pour trouver l’emplacement du moulin et les quelques pierres qui en restent.

Le moulin est bien visible sur le cadastre ancien, et il est encore connu. Une voisine affirme qu’il était en ruines en 1920. Il a appartenu à une famille noble, dont les descendants, pharmaciens à Plouescat, sont venus chercher quelques pierres comme souvenir.

On a essayé, il y a quelques dizaines d’années de pomper l’eau de cette rivière et de la rendre potable. Les gens disait qu’elle avait le “goût de la prairie”. Après analyse, on s’est rendu compte que l’eau était chargée de minerais de fers purs, à tel point qu’en cas de sécheresse, le lit de la rivière se colorait en rouge comme de la rouille.

Disparu depuis environ 130 ans, il se trouvait au pied du village de Rann Grannog et du lieu-dit devenu inhabité de Poullossouarn. Ses vestiges ne sont plus visibles aujourd’hui ; ils ont été engloutis lors de l’évolution des activités et des paysages agricoles.

L’existence du moulin est attestée sans ambiguïté par des sources écrites du début du XVIIIème siècle.

En 1841, un étang de 1326 m2 sert de réserve d’eau motrice au moulin où vivent huit personnes. Selon la matrice cadastrale, il ne procure qu’un modeste revenu annuel de 17 francs ; ce qui le place parmi les moins rentables de la commune de Plouguerneau, comme Faurbouchou ou l’unique moulin à vent répertorié, situé vers les villages de Kervily et Menguen. En 1872, l’activité du moulin a sans doute cessé. Victime d’un incendie en 1884, il ne sera pas reconstruit et ses vestiges disparaîtront peu à peu.