L’Aber Benoît, le délicat

L'Aber Benoît

Le mot aber est un mot breton qui signifie “estuaire”. Mais cet estuaire est particulier car la mer y remonte à chaque marée.

L’Aber Benoît suit une direction N.O. – S.E. correspondant à des failles anciennes datant de l’ère tertiaire. La marée remonte la rivière Aber-Benoît jusqu’au moulin du Châtel, et le Benouig jusqu’au moulin de Tariec. Le bassin de l’Aber-Benoît se compose en deux parties :

1. l’estuaire ou aber long de 12 kilomètres environ
2. le réseau de rivières qui se jettent dans ce vaste estuaire :

Sur la rive droite :

• la rivière Aber-Benoît, cours principal dont la source est à Saint-Divy, grossi du Mendi à Skluz, à Plabennec, et long de 18 kilomètres avant de rejoindre l’aber au Pont-du-Châtel.
• Le ruisseau de Saint-Sébastien grossi du Dourig à Trouz-ar-C’han
• le ruisseau de Lothunou
• Le ruisseau de Penhoat

Sur la rive gauche :

• Le Benouig qui prend sa source à Kerivot, Milizac, et rejoint l’aber à Tariec, après avoir arrosé Bourg-Blanc et Plouvien
• Le Kerascoet (Ascoët) ou rivière de Coat-Méal
• Le Tremobian grossi du Garo au Lanner en Milizac et qui rejoint l’aber à Mesnaod, Plouguin.

La superficie totale du bassin de l’Aber Benoît est d’envrion 140 km². Il comprend les communes de Bourg-Blanc, Coat-Méal, Kersaint-Plabennec, Lannilis, Milizac-Guipronvel, Plabennec, Plouguin, Plouvien, Tréglonou, Tréouergat, Saint-Pabu.

L’Aber Benoît est protégé de tous temps. A l’époque où l’activité goémonière était intense, les bateaux déchargeaient leurs récoltes et s’échouaient sur des petites criques. C’est également dans ces abris naturels, appelés “porz” : Porz ar Vilin, Porz ar Goarem, Porz ar Boulac’h… qu’ils hivernaient.

Aujourd’hui, le développement du tourisme, de la plaisance et des activités nautiques a nécessité l’installation d’infrastructures adaptées : port du Vil, port du Stellac’h, port de Tréglonou.