Église Notre-Dame du Grouaneg

Le Grouaneg - Situer

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Office de tourisme du Pays des Abers
Le Pays des Abers va vous étonner sûrement, vous charmer nous l’espérons, vous conquérir sans doute, par la diversité de ses paysages. Une sortie en…

Le Grouaneg offre un ensemble complet représentatif des enclos du Léon, avec mur d’enceinte, porte solennelle, croix, ossuaire, fontaine et une magnifique petite église. L’édifice, dans un pur style gothique est doté d’un porche sud richement orné. A l’intérieur, on découvre une belle statuaire, des lambris peints, une sablière Renaissance, des vestiges de vitraux anciens et de magnifiques vitraux contemporains.

La nef, le chœur, ainsi qu’une première aile nord, sont construits au second tiers du XIVe siècle. Un réemploi du XIIIe siècle est probable pour le mur nord de la nef avec ses deux fenêtres profondément ébrasées. Au début du XVIe siècle (à partir de 1503), le seigneur de Bouteville, vicomte de Coatquenan dont le manoir est situé à moins de 500 mètres, commandite le porche, double tout l’extérieur des murs en pierre de taille et rajoute l’aile sud.

Suite à son érection en paroisse le 12 novembre 1949, la chapelle du Grouaneg devient « église ». Dès lors en 1953-1955, elle bénéficie d’une restauration importante, de la reconstruction de l’aile nord tombée après la Révolution ainsi que de la réfection des vitraux.

Le porche, grand gâble avec deux contreforts biais, est sobre. Les pinacles qui portent les armoiries des Bouteville, commanditaires, ainsi que l’archivolte à crochets sont en pierre de kersanton, éléments sombres qui tranchent sur la structure de granite. Un ossuaire d’attache de style Renaissance est adossé au mur du porche côté ouest.

L’église est dite en forme de Tau à chevet plat, avec deux ailes dissymétriques. Passé la porte du porche, une nef de taille modeste accueille le visiteur. Elle est séparée du chœur par un puissant arc diaphragme. La rosace de la maîtresse vitre est composée de deux couronnes de mouchettes avec des fleurs de lys très élégantes. Transition entre gothiques rayonnant et flamboyant du milieu XVe siècle, elle donne à l’église son caractère grandiose. Deux apôtres aux visages puissamment charpentés, dans le style du XVIIe, sont peints sur les lambris.

L’ensemble de la vitrerie est composé de treize vitraux, dont deux anciens, l’un avec des fragments du milieu XVe (fenêtre rectangulaire de l’aile nord) et l’autre avec une Crucifixion du XVIe siècle (dans la sacristie). Les onze autres, en conservant les remplages d’origine, ont été réalisés en 1955 par le maître-verrier Max Ingrand. Il a dessiné les verrières en retenant onze invocations des litanies de la Vierge. L’ensemble de la vitrerie, avec ses couleurs, bleu (couleur habituelle de Marie) et jaune or (le rayonnement de la présence divine), confère au sanctuaire une atmosphère de piété et de recueillement.

Le chœur communique avec l’aile nord par trois arcades délimitées par deux gros piliers octogonaux du XIVe siècle à chapiteaux creusés d’épais filets. Au sud, le chœur s’ouvre sur la chapelle dite Saint Fiacre par deux arcades. Il faut y admirer la poutre médiane à engoulants avec des motifs végétaux mais surtout côté ouest la sablière Renaissance, frise avec un décor continu de masques et de tiges feuillues, agrémentée d’une saynète festive et satirique « un couple qui trinque et la truie qui tire la bonde d’un tonneau », dénonciation de l’ivrognerie.

L’église possède dix-neuf statues, allant essentiellement du XIVe au XVIIe siècle. Trois statues en pierre de kersanton trônent à l’extérieur : saint Fiacre patron des jardiniers avec sa pelle, saint Matthieu l’évangéliste au pignon ouest et une Vierge à l’Enfant au fond de la fontaine. L’intérieur de l’église abrite les statues en bois polychrome : dans l’aile sud sainte Catherine d’Alexandrie tenant dans sa main la roue de son martyre, magnifique statue du XIVe, dans l’aile nord, saint Roch invoqué contre la peste et les épidémies et dans le chœur, deux anges céroféraires encadrant le tabernacle. Trois autres statues sont en pierre de kersanton

polychrome : dans la nef la Vierge de Pitié, une des sculptures majeures de l’église et dans l’aile sud, saint Alar le protecteur des chevaux. Enfin, dans l’aile nord, trône la majestueuse Vierge à l’Enfant, Notre-Dame du Grouaneg. Sculpture de la seconde moitié du XVe siècle, d’une grande qualité formelle et d’un intérêt exceptionnel, cette œuvre est la création d’un maître consommé d’un des ateliers locaux de pierre de kersanton.

La fontaine située dans l’enclos, avec la Vierge à l’enfant datant du milieu XVIe, n’a pas de vertus spécifiques. La fontaine de dévotion, à qui on attribue des pouvoirs, se situe à 300 mètres au sud vers le village de Kerdidreun. Nommée couramment « Feunteun-ar-Gwelleat », elle est une « fontaine du mieux-être et non une « fontaine de guérison ». Selon la légende, lorsqu’un enfant était malade, on y plongeait sa chemise. Si l’encolure surnageait, l’enfant devait guérir.

Marcel CASTEL

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