Eglise Notre-Dame des Sept Douleurs
Bourg - Situer
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Office de tourisme du Pays des Abers
Le Pays des Abers va vous étonner sûrement, vous charmer nous l’espérons, vous conquérir sans doute, par la diversité de ses paysages. Une sortie en…Cette église, autrefois chapelle, fut donnée, vers 1170, à l’abbaye de Daoulas, par Hervé, vicomte de Léon. L’abbé de Daoulas y établit un “Chanoine-prieur”, responsable d’une petite communauté de moines de Saint Augustin. Le prieur, chargé du “prieuré” assurait en même temps le service de la petite paroisse qui l’entourait (43 ha). La chapelle, qui entretemps était devenue propriété de la maison de Rohan, puis de celle du Chastel, devint église paroissiale en 1692, avec désormais un “prieur-curé”, du nom de Jean Jestin.
Les parties les plus anciennes (XIIIe – XIVe siècles) de l’église sont le chœur et le porche sud. Elles se distinguent du reste par la couleur rougeâtre de la pierre (qui provient probablement de la région de Daoulas) et une sculpture finement travaillée. L’architecture de la nef et des bas-côtés est assez irrégulière ; cela est dû à la succession des campagnes de construction, qui vont du XIII au XIXe siècles, la dernière restauration (au nord-ouest) datant de 1896.
Les arcades et les piliers du chœur sont “remarquables par leur épaisseur, le fini du travail et leur couleur rouge” (Calvez). Les chapiteaux sont ornés de fleurs à quatre pétales. Mais ce qui frappe le regard, dès l’entrée dans l’église, c’est au-dessus du maître autel, la niche qui abrite une belle “Piéta” du XVIe siècle. Taillée dans un seul bloc de chêne, la statue représente “Notre Dame de Pitié”, “Itron Varia a Druez”, Marie, le cœur brisé, soutenant le corps de son fils descendu de la croix. Jusqu’en 1890, la Patronne de Coat-Méal était invoquée sous le vocable de “Notre Dame”. Depuis cette date, c’est Notre Dame des sept douleurs”.
On peut admirer quelques autres statues anciennes en bois polychrome. Au chœur, la Vierge à l’Enfant (XVIIe siècle) et Saint Joseph ; dans la nef, un grand Christ en croix ; et au fond, l’Immaculée Conception, avec l’ancienne chaire à prêcher (XXe siècle) où sont représentés, autour du Bon Pasteur, les quatre évangélistes : Matthieu, Marc, Luc, Jean, chacun accompagné de son emblème : dans l’ordre, l’homme, le lion, le bœuf, l’aigle.
A l’extérieur, c’est le porche sud qui retient l’attention ; il appartient à l’église primitive (XIIIe – XIVe siècles). Les moulures et les voussures de l’arcade s’amortissent sur des colonnettes, dont les chapiteaux sont ornés des mêmes fleurs que ceux des piliers du chœur. A l’intérieur du porche, sous la belle voûte en ogives, les statues noires, en Kersanton, représentent le Christ-Sauveur entouré de ses apôtres. Sur la plinthe, on reconnaît Thomas (avec son équerre de “vérification” !), Paul, Pierre avec sa clé, Jean tenant la coupe de poison. La plupart des apôtres sont identifiables par l’instrument de leur martyre : Simon le Zélote (la scie), Jacques le Mineur (la massue), Matthieu (rappel de sa balance de publicain-percepteur), Barthélémy et son coutelas, Jacques le Majeur (sa coquille et son chapeau de pèlerin), André avec sa croix, Philippe et sa croix latine, Thaddée. En cherchant bien, on peut découvrir encore des petites têtes de moine, de chien, et peut-être de lion, de mouton, d’angelots…
Au dessus du porche ouest (XVe siècle) aux fines moulures et colonnettes, une fort belle statue de la Vierge (XIVe siècle) accueille les fidèles. la façade laisse apparaître une rehaussement récent de la toiture (1896 ?).
Enfin, près du chevet de l’église, une superbe croix en Kersanton (1886) domine le cimetière. Tournée vers le couchant, elle invite les fidèles à prier face à l’Orient, au soleil levant, symbole de la résurrection du Christ au matin de Pâques, mystère central de l’espérance chrétienne.
Historique de la paroisse
Au XIIe siècle, Coat-Méal était le chef-lieu d’une châtellenie (étendue de terre placée sous la juridiction d’un châtelain), qui comprenait huit paroisses : Coat-Méal, Plouguin, Landunvez avec le château de Trémazan, Ploudalmézeau, Plouvien, Tréglonou, Porspoder et Guipavas.
La châtellenie, dont le siège était à Castel-Uhel, était placée sous l’autorité du Vicomte de Léon, puis, au XIVe siècle, de l’illustre famille de Rohan. La commune ne s’étendait guère au-delà du bourg actuel. Elle était enclavée dans la commune de Plouguin. C’est seulement en 1875 qu’une loi amputa en sa faveur une partie (1000 ha) de la commune de Plouguin.
Rédigé par Louis Jestin – prêtre
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