Les potiers de Lanveur

Qu’était et que représentait la poterie lannilisienne dans les siècles passés ?

À trois kilomètres à l’est de Lannilis, dans un paysage en partie boisé, se trouve le hameau de la Poterie. Entouré par de nombreuses maisons en ruines, elle est le dernier témoin d’une activité importante dans cette zone. La Poterie de Lanveur fut durant plusieurs siècles le siège d’une importante industrie artisanale que la modernité et l’individualisme ont conduit à la ruine.

Auteurs

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Résumé

Ici, c’est la nature même du sol qui a imposé aux habitants cette industrie de la poterie. Les terres, en effet, se caractérise par la présence de silice et d’argile acides et noires. Son sol humide et de basse température font que les travaux y sont difficiles et pénibles. Impropres à la culture, ces terres argileuses se prêtent au contraire à la fabrication de poterie. Bien que ce métier fût assez pénible en lui-même, il connut une grande et durable prospérité.

Le métier étant pénible, il fallait au moyen de pioche, creuser des fosses profondes de deux mètres, d’où souvent dans l’eau jusqu’au genoux l’on enlevait une terre de couleur jaune indien ou rougeâtre foncée. Les mottes étaient ensuite apportées par charrettes ou brouettes à la maison du potier. Étendue sur le sol, puis battue, la terre était alors passée au tamis, d’où elle en sortait en fine poussière qui était amassée dans un abri, mélangée à de l’eau et pétrie par les pieds.

Jusqu’au milieu du 18ème siècle, les potiers lannilisiens n’eurent aucun ennui avec l’administration. En effet, leurs ustensiles servaient d’ailleurs à y mettre de l’eau ou du lait. Cependant, vers 1858, il y eut deux ou trois cas d’intoxication. L’enquête officielle qui en résulta incrimina le vernis à l’oxyde de plomb qui imparfaitement vitrifié n’était pas sans danger.

Le Préfet pris par la suite un arrêté interdisant le vernissage au plomb. Le maire de Lannilis, le docteur Morvan essaya de découvrir un vernis sans plomb, tout d’abord le sel marin puis une dissolution concentrée de carbonate de soude. Néanmoins, l’obstacle résidait dans la basse température employée.

En 1897, de nouvelles intoxications valurent à treize potiers le droit de comparaître devant le juge de la paix. La situation était tragique : deux cent cinquante personnes allaient être vouées à la misère. Par la suite, les commerces en fer blanc, plus légers et moins fragiles remplacent les ustensiles de poterie…

Précisions dans la littérature

1956, Cahier de l’Iroise n°10 : article de M.-R CHEVALLIER-KERVERN

 

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