Localisation
A Prat ar Coum, en longeant la rive nord de l’Aber Benoît vers son embouchure, après avoir dépassé le site des Huitres de Prat ar Coum, puis la grande maison de style normand, propriété de Jane Birkin, on trouve, dans une petite crique dite « Pors Tanvaï », une modeste mais plaisante maison tout au bord du rivage.
A cet emplacement s’élevait jusqu’après la Révolution, une chapelle, dont il ne reste rien aujourd’hui. En remontant la rue de Tanvaï vers le village de Coum, on trouve simplement les restes de vieux murs d’enclos et au carrefour, les ruines d’un four à pain.
Souvenirs de la chapelle de Tanvaï
Cette chapelle, dite Chapelle de Tanvaï ou Notre-Dame du Coum était l’ancienne chapelle du manoir du Coum. Nous n’en avons aucune représentation ni description , mais elle figure sur diverses cartes anciennes et nous connaissons aussi plusieurs faits qui lui sont attachés.
Une pierre sculptée en granit représentant un évêque
Cette pierre qui faisait, sans doute, partie de la chapelle, reste visible, sur le pignon du hangar agricole construit sur l’emplacement de l’ancien manoir
La pierre tombale de François de Coum.
Le chevalier de Fréminville , écrit : « L’Eglise de Lannilis date du XVIème siècle. Dans le cimetière qui l’environne on voit un tombeau remarquable, celui de François du Coum, écuyer du roi, seigneur de Kerangars… Ce monument n’était point originairement dans ce lieu, mais dans la chapelle particulière de Com, d’où il fut transporté dans le cimetière de Lannilis ».
En 1901, l’abbé François Olivier, curé doyen de Lannilis, met cette pierre en dépôt au musée d’Art Religieux de Brest. Pendant la seconde guerre mondiale, pour la protéger des bombardements sur Brest, elle fut transportée au château de Kerjean où l’on peut toujours la voir.
Des souvenirs de la chapelle, lieu de culte
En 1686, la chapelle était desservie par la chapellenie de Tanvaï , que l’on dit fondée par les Coum en 1541. Elle assurait une messe basse par semaine. Son titulaire touchait chaque année un revenu de 120 livres provenant d’une ferme en Landéda.
Selon Yves Nicolas dans « Les Echos de Lannilis », avant la révolution se tenait, le dimanche de la Trinité, un pardon à la chapelle Notre Dame du Coum. La procession s’y rendait le matin, et l’après midi elle gagnait la Chapelle de la Motte, à quelques kilomètres en amont. Pendant la révolution, la chapelle, isolée et difficilement accessible du bourg, devint le lieu de regroupement des prêtres réfractaires, entrés en clandestinité après avoir refusé de prêter serment sur la constitution civile du clergé. Il évoque notamment l’abbé Jacques Floc’h, curé de Lannilis qui trouva là un soutien constant et put ainsi continuer à célébrer la messe dans la chapelle Notre Dame du Coum.
Une tradition, transmise par l’abbé Bossard dans « Lannilis , Croix des Abers », rapporte que « la statue de Notre Dame du Coum, en bois dur, fut épargnée par l’incendie de la chapelle pendant la révolution. Elle fut retrouvée par des pêcheurs et était encore conservée au siècle dernier ». Qu’il ait résulté d’un accident ou de représailles, l’incendie causa la ruine de la Chapelle.
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